3,08 $… C’est tout ce que vaut un album !

Au moment de lancer officiellement son album Golden Bombay mardi dernier, le 18 mai 2010 au Club Soda à Montréal, Misteur Valaire (MV) a choisi d’adopter la stratégie que Radiohead avait privilégiée en octobre 2007; celle de vendre (ou donner) la musique (numérique) au prix désiré. Depuis, les chiffres parlent…

Après une analyse sommaire du comportement d’achat des 919 premiers téléchargeurs de Golden Bombay, le 3ième opus de MV, j’en arrive à une conclusion fracassante : un album de 11 pièces vaut en moyenne 3,08$. Soit 28 sous la pièce.

Cependant, lorsqu’on retranche de l’analyse ceux qui ont choisi de payer 0$, on en arrive à 7,49$ comme valeur moyenne accordée à l’album Golden Bombay par ceux qui perçoivent encore de la valeur pour la musique en format numérique.

Autre point marquant, les montants 5$ et 10$ sont des chiffres magiques gagnants; il représentent à eux deux 30% des montants choisis, alors que 0$ a été privilégié par 50,2% des fans. Seulement 5% des gens croient que la musique de Misteur Valaire vaut plus de 10 $, alors que 1% ont préféré offrir un montant allant de 20$ à 30$ (ce dernier étant le montant plafond à ce jour).

Les fans de MV effectuent une moyenne de 14,4 transactions à l’heure. 64 heures après le lancement, près de 2832 $ ont été récoltés par le groupe auto-produit.

Il est encore bien tôt pour tirer des conclusions fermes. Cependant, tout indique que le prix à 99 cents la chanson proposé chez iTune est encore trop cher pour les fans de MV, représentant autant d’hommes que de femmes, âgés principalement de 18 à 34 ans et résidant en majeure partie dans les centres urbains.

Je vous invite à vous inscrire à mon info-lettre pour connaître la suite de l’histoire.

Note : Ces chiffres reposent seulement sur l’analyse des 919 premières transactions qui ont été effectuées entre le 18 mai à 21 h et le 21 mai à midi.

39 commentaires sur “3,08 $… C’est tout ce que vaut un album !

  1. Belle piqure de rappel aux acteurs de l’industrie. Messieurs les producteurs et distributeurs, protéger votre musique n’a pas de sens: DRM et autres techniques anti-copie et diffusions n’empêcheront pas vos albums de circuler sur les réseaux p2p, à l’image de l’album American Slang du Gaslight Anthem qui était disponible en torrent deux mois avant sa sortie (prévue pour juin 2010). Donc plutôt que de mettre vos efforts dans la protection de votre musique, continuez à responsabiliser vos fans, en les intégrant à la vie de vos bands. L’incitation et la responsabilisation sont toujours bien plus efficaces que la répression!

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  2. Bonjour Groupe de OUFFF!

    Sérieusement, en premier lieu je trouve désolant que 50% de vos fans, ont téléchargé gratuitement votre musique, surtout quand on connait bien votre approche et votre musique (sachant que la majorité des gens achète un paquet de cossin inutile dans une journée qui dépasse les 5$). La création, l’art et la musique est l’oxygène de notre société, disons que la problématique du manque d’oxygène au cerveau n’est pas nouvelle.

    Vous êtes l’un des groupes de musiques les plus accessibles. Le sentiment d’appartenance est vite crée avec vos stratégies de MArketing, en plein dans l’aire du temps avec une approche individualisé. Je ne fais pas partis des clients qui ont téléchargé, croyant avoir déjà participé en achetant le forfait lancement et CD. Avec ce forfait, si je ne M’abuse, le prix donner pour le cd doit être de 20$. Donc, on perçoit que vos vrais fans, ceux qui sont toujours aux spectacles, vous suivent partout et sont près a débourser le prix concurrentiel du marché (530 forfais vendus pour le lancement?)c’ets tout de même très bien. A tout le moins, je crois intéressant de mieux connaitre vos supporteurs et de continué dans la voie que vous suivez. C’ets a dire, je me suis jamais sentis aussi près de band, sans même les connaitre personnellement. Vous êtes disponible et répondez très rapidement aux insécurités de vos fans! Ce sentiment d’appartenance s’accentuera au fur et a mesure que vos stratégie de développement continuerons a impliquer vos fidèles dans vos projets. être partie prenante de vos réalisations en tant que fan favorise notre implication( impression d’utilité).
    Bref, c’ets désolant de voir que le prix plancher d’une création aussi EXCEPTIONNELLE soit elle, ne dépasse pas les 0.28$. Mais bon, vous donnez la musique, généralement un don, en entraine un autre plus élevé….de la valeur initial… On voit très bien que certains supporteurs n’ont pas ces fibres de la communauté et du don. Bref, MERCI MILLE FOIS d’Être au lieu d’avoir…, j’espère pouvoir vous suivre encore longtemps tout en souhaitant que les gens comprennent la chance que nous avons d’avoir un groupe indépendant sans machine promotionnelle aux ouillières restreintes axé sur la convergence!

    Alors sur ce M. Déziel lâche pas ton bon travail, et bientôt je vous contacterai pour une idée de projet qui pourrais sans doute être intéressante pour vous.
    Au plaisir!
    Désolé pour la confusion des idées, je viens de me lever :P!

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  3. En effet, de nos jours les gens veulent tout plus vite et plus facilement, mais ils ne veulent pas payer le prix. On a tendance à oublier la valeur du travail qui sert à produire une œuvre en musique comme dans pas mal de domaines artistiques.

    Les gens se contente de reproductions au lieu d’acheter une toile originale et préfèrent télécharger des versions numériques de basse qualité que d’investir quelques dollars pour se procurer un album. Les compagnies emboîtent aussi le pas en préférant payer des photographes amateurs moins cher au lieu d’encourager un professionnel et en sous-payant des compagnies de production tout en s’attendant à avoir un résultat exceptionnel… Je vois pas mal d’exemples autour de moi et c’est triste à voir.

    On s’entend qu’en prenant le 3,08$ et en soustrayant les frais de production, d’administration de promotion et en divisant la différence entre les membres du groupe, c’est clairement pas la vente d’albums qui va payer le loyer…

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  4. sincèrement je ne sais pas c quoi qui nous met un frein. y a quelque chose qui coince dans le processus. est-ce que c qu’il y a trop de bruit d’instrument et de gargarisme de cordes vocales insignifiants partout on perd le sens de la valeur de la musique? est-ce que c parce que le public cible est inconscient? est-ce que le public cible est pauvre? si oui, pauvre en quoi? esprit, monnaie?

    bref, c intelligent ce que vous faites, pis ca, personne peut vous l’enlever.

    pour le reste: merci de nous le DONNER

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  5. Seulement 72 heures se sont écoulées. Lorsque les fans les plus enthousiastes auront faits place aux curieux, le prix chutera sans doute sous les 10 cents.

    Je crois qu’avec ce genre de stratégie, il est erroné de calculer le succès à la pièce ou à l’album. J,ai l’impression qu’une comparaison gains totaux vs coût totaux serait plus adéquate. Elle permettrait de mettre de l’avant l’un des atouts majeurs de la stratégie: La réduction de coût de la distribution.

    je serais curieux de connaître les résultats de dons pour l’album de Radiohead. Malgré qu’il soit sans doute l’un sinon LE groupe le plus aimé au monde, je suis prêt à parier que sa valeur à la pièce doit descendre sous le 1 cent, vue le bassin gigantesque de fans qu’il couvre. J’aimerais aussi savoir s’ils ont l’intentions de répéter l’expérience lors du prochain album.

    Pour terminer, je trouverais intéressant de connaitre vos attentes quand à cette stratégie et de savoir votre appréciations des résultats dans quelques mois.

    Mr. Déziel, votre blogue est toujours aussi intéressant, merci de partager vos expériences avec nous. Bonne continuité dans cette excitante aventure.

    j.lo.

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    1. Bonjour Joel,

      Merci pour ces commentaires!

      Je t’invite à t’inscrire à mon info-lettre. Régulièrement, je documenterai ce blogue des résultats de notre stratégie.

      Pour répondre à ta question concernant Radiohead, le prix moyen payé par les fans en Octobre 2007, afin de télécharger In Rainbow, était de 8,12 CAD (4 Livres); le tiers des téléchargeurs ont cependant choisi de ne rien payer.

      Au plaisir,
      Guillaume Déziel

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    1. Bonjour Jacob,

      Heureusement, MV récolte plus que 3,08$ de son distributeur physique. MV obtient aussi plus que ce montant pour chaque album vendu sur iTune. Cependant, dans ce type de transactions, MV est privé malheureusement de ces données précieuses; à chaque album vendu pour le prix de 0$, MV récolte tout de même des données importantes sur les gens qui téléchargent, dont le géopositionnement et le courriel.

      Il est important de remettre en contexte toute perte possible à court terme versus les autres types de gains qu’obtient MV dans ce type de mise en marché. Outre l’avantage que représente l’accélération de la distribution (virale) de leur musique dans 49 pays différents, plus MV donne sa musique, plus MV vend des produits dérivés rivaux (événements, privilèges, spectacles, vêtements, écussons, affiches, album format CD et vinyle, tant en magasin qu’à la table des produits dérivés). J’en parle en profondeur dans cet article.

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    1. C’est ça le but! D’ailleurs, le spectacle a toujours été la pierre angulaire de l’industrie de la musique depuis le début des temps, bien avant l’arrivée du phonogramme en 1877 (Thomas Edison… encore). Je ne sais toujours pas pourquoi mon Industrie pleure un millimètre de perdu sur un mètre! 140 quelques années auront été si futiles sur l’histoire de l’humanité, n’est-ce pas?

      Si on ne peut plus contrôler la reproduction mécanique pour faire de la musique un «produit marchandise», utilisons la reproduction mécanique pour transformer la musique comme un «produit d’appel» pour vendre autre chose. Ça ne demande qu’un peu d’imagination. J’en beurre un peu épais sur cette page.

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  6. Oui par ce que sur les sites de DL légaux les artistes touche entre 60-80% ce qui est beaucoup plus important que sur la vente physique où on chute à 20-40% max.
    Sauf si on est producteur,auteur,compositeur et interprète alors on peut espérer toucher 50-70%

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  7. Ma réponse était un peu trop longue pour un commentaire pis le but est pas de ploguer mon blogue mais bon, je pense que ça vaut la peine qu’il y ait une réflexion générale qui s’amorce de la part des acteurs petits et grands du nouveau modèle de distribution musicale.

    Voilà donc les théories du très modeste acteur que je suis : http://tiny.cc/lakyo

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    1. D’aord j’aime bien croire qu’on achete de la musique parce qu’on aime l’écouter, qu’on ne le consome pas comme un pruduit de luxe pour snob. Un chanson à 100$ ? Elle a besoin d’être exceptionnelement bonne !!

      Une partie de votre texte m’a interpelé…
      « Ils aiment se représenter comme étant quelqu’un qui a cru en quelqu’un d’autre.
      Ils aiment sentir que par leur décision d’acheter, ils ont joué un rôle dans l’histoire d’un artiste. »

      Je suis quelqu’un qui crois beaucoup à certains artistes et qui ne se contente pas d’acheter l’album pour s’impliquer. Je connais beaucoup de gens qui sont mordu de certains artistes et d’on l’implication au près de ces artistes va beaucoup plus loin que d’acheter un album. Ce n’est ni pour se représenter comme étant quelqu’un qui a cru en quelqu’un d’autre, ni pour sentir qu’ils ont joué un rôle dans l’histoire d’un artiste. Ils sont la pour une seule raison, soutenir leur artiste pour qu’il continu à faire de la musique qu’ils aiment ! Parce que souvent, sans soutiend et des ventes faibles, besucoup se découragent et lâche malgré un talent incroyable. Ceux et celles qui répondent à votre description, je les apèle des groupies. Elles sont la pour briller autour des artistes pour elles-même et non pour être aidantes. Elles ne représentent qu’un très faible pourcentage des fans, encore heureux !! Et oui ces personnes se ventent parfois d’avoir acheté 3 exemplaires du même album sur le mure Facebook de l’artiste pour montrer aux autres qu’elles sont meilleures que les autres. C’est souvent ceux qui en ont acheté 10 sans dire un mot qui sont reconnu par l’artiste et qui passent innapercu.

      À mon avis, la meilleure facon de réusir aujourd’hui, au Québec en tous cas, c’est d’être généreux et ouvert avec les fans. Donnez-leur votre sourir, votre musique et votre reconnaissance (quand ils le méritent) et vous aurez des miliers d’ambassadeurs qui feront connaître votre musique. Et ceux d’on vous ne voyez la binnette seulement que quand c’est gratuit, oubliez-les dans vos séances d’autographes, ils comprendront le message !!

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  8. Merci Guillaume de ce partage d’expériences, vraiment enrichissant, comme expérience; même si le constat me désole un peu, et correspond à une réalité de consommation face à la culture du tout gratuit et à la réalité des artistes, comment refaire donner aux gens le goût de la valeur.
    Je pense que je relayerai l’info du lancement sur FLC et ton approche sur mon blog agence, regarde page teasing http://www.eureka-eureka.com.
    A très vite, dès que j’ai un peu de temps, je t’envoie un mail pour ta strat’ sur Paris. bises

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    1. Salut Mr. Ju,

      Pour faire une comparaison nos téléchargements v/s nos ventes physiques en magasins, faudra attendre le rapport Soundscan qui nous arrivera en début de semaine. À suivre donc!

      D’ailleurs, je t’invite à t’inscrire à mon info-lettre pour recevoir des nouvelles sur la suite des choses.

      Guillaume Déziel

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  9. Bonjour! Pour moi qui ai acheté le CD en prévente, sur le 35$, combien sont allé pour l’album?

    Bonne soirée!

    Jocelyn

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    1. Tout et rien à la fois.

      MV ne gère pas son projet d’album comme un truc qui doit être rentable en tant que tel. C’est plutôt un élément parmi un ensemble d’éléments. Ton 35$ est allé à MV. Au complet. Avec ton 35$ et celui des 628 autres, MV payera sa production d’album et sa promotion. Avec cet argent, entre autre, et avec celle cumulée tout au long de l’année par les revenus de spectacles, de ventes de vêtements, de posters, d’écussons, de droit d’exploitation dans la pub, les films, les thématiques d’ouverture / fermeture d’émission, etc…

      GD

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  10. Payer la musique ou ne pas la payer, la est la question….

    Pour l’artiste la réponse est simple. Pour le client, pas toujours. Il y a des nuances. J’écoute beaucoup de musique, mais sur mon ordinateur ou dans mon VR en voyage, etc… Je ne payerai pas pour une pièce que je ne connais pas et je ne vais pas plus aller en salle voir un spectacle en payant mon billet sans savoir de qui il s’agit. Comme je n’achete pas mes vetements sans les avoir essayé avant. Donc, ca prend une partie gratuite pour se faire aimer du client, non ? Si on ne peut pas essayer un vetement avant de l’acheter on va aller ailleur.

    Les gens qui ont prit la musique gratuitement sont des vraies fans ? Ou des gens qui comme moi n’ont jamais eu la chance d’entendre la musique de Mister Valaire ? Peut-être ce sont-ils dis « Voilà ma chance d’entendre cet artiste! » Puisque une place a son lancement semblait si compliqué à avoir. Et non Mister Valaire, personne de sérieux ne va payer pour assister à un lancement. Un lancement c’est des médias pour en parler, des invités qui viennent gratuit et 5 tounes pour nous donner un apercue du travail de l’artiste. Certain offrent même un buffet…..et bar open….J’ai encore les odeurs du lancement de Sherazade….hummmm….

    Certe, les artistes québecois ont la vie dure. C’est pourquoi je ne fais aucune copie ni ne vais télécharger sur des sites de MP3 « au noir ». Mais je trouve dommage qu’on complique la vie à des gens qui aimeraient entendre votre travail pour s’en faire une idée. Mais je ne connaîtrai jamais Mister Valaire et sa musique parce qu’il semble jouer à cache cache avec ses invitations qui sont en fait des concours auquel on ne gagne jamais.

    Je me souviens de mon adolecence. On s’instalait devant la radio pour attraper au vol NOTRE TOUNE qu’on enregistrait…. la qualité était pouris, mais quand on était vraiment accros à force de l’écouter, on allait acheter l’album. Est-ce que les artistes faisaient la guerre au radios pour ca ?? Non, parce qu’avec de la patience, ca finissait par faire vendre quand on avait plus qu’une seule bonne toune sur un album. On croit à tors que le net est mauvais pour la culture. Tous ce que ca fait c’est d’accelerer le procesusse d’écoute de l’album complet avant l’achat et de laisser le client décider s’il aime ou non par lui même sans que les radios ne puissent faire leur travail de vente. Autrement dis, si ca ne se vend pas de nos jours, retourner à vos studios parce que c’est de la que part le problème. 100 fois sur le métier, remetez votre ouvrage !! En matière de culture, le client est roi et maître et c’est parti pour rester comme ca encore longtemps.

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    1. Salut Nancy,

      Merci pour tes commentaires. Je traite de cette questions dans cet article.

      Pour ton info, 629 personnes ont choisi de payer 35$ pour :
      1) Soutenir MV dans son processus de création de l’album Golden Bombay;
      2) Assister au concert de lancement de MV;
      3) Obtenir les mp3 de Golden Bombay 2 semaines à l’avance;
      4) Récupérer l’album en format physique le soir du concert-lancement, au Club Soda;
      5) Certains ont même pu continuer la fête lors de l’Afteur-party, ce jusqu’aux petites heures.

      629 personnes, plus les 129 autres ayant acheté le forfait à 25$ (où ils recevaient l’album par la poste au lendemain du lancement), plus les 74 autres ayant acheté le forfait à 15$ (Golden Bombay en mp3, représentant surtout le privilège d’entendre l’album 2 semaine avant tout le monde). Ça fait 832 personnes qui ont soutenu MV. Elles représentent 1,8% de nos fans. Les 1,8% indispensables au développement de la carrière de MV. Ceux qu’on a envie de prendre dans nos bras, de les serrer très fort et de leur dire Merci à tout jamais!

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    2. « Je ne payerai pas pour une pièce que je ne connais pas et je ne vais pas plus aller en salle voir un spectacle en payant mon billet sans savoir de qui il s’agit. Comme je n’achete pas mes vetements sans les avoir essayé avant. Donc, ca prend une partie gratuite pour se faire aimer du client, non ? Si on ne peut pas essayer un vetement avant de l’acheter on va aller ailleur. »
      […]
      « Mais je ne connaîtrai jamais Mister Valaire et sa musique parce qu’il semble jouer à cache cache avec ses invitations qui sont en fait des concours auquel on ne gagne jamais. »

      Pour essayer avant d’acheter, il y a un site quelque peu connu des internautes plus avant-gardistes. Ça s’apppelle Youtube. C’est comme une cabine d’essayage. Tu entres, tu choisis une pièce de ton choix et tu l’essaies… Il y a aussi un autre site qui se veut un peu l’Armée du Salut de la musique, mais en moins cher. C’est http://www.misteurvalaire.ca. En y allant, nul besoin d’essayer quoi que ce soit. Tu n’as qu’à prendre et à repartir chez toi pour l’essayer dans le confort de ta demeure. Le buffet est toutefois non-compris.

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  11. Salut,

    Je ne connais pas votre groupe, votre mail est arrivé sur ma boîte et s’est posé (?!!?). Ok, j’accepte et je vais découvrir, mais à froid comme cela, je dirai que l’occasion fait le larron et que vous avez bien raison de ne pas comptabiliser les 0 dollars dans les statistiques. L’occasion fait le larron, et beaucoup de gens sont toujours heureux de prendre ce qu’on leur offre. Mais si ils ne connaissent pas la démarche de votre groupe, leurs téléchargements n’ont pas de sens. Seul est intéressant le prix que sont prêts à y mettre les gens qui composent le public de MV. A mon sens du moins.
    J’aime la démarche. Je vais voir pour la zic.
    Salut.

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    1. Salut Eugénie,

      Quand t’auras écouté, n’hésites surtout pas à transmettre tes commentaires à MV, à l’adresse « commentaire [haaaaa] mv [point] mu ».
      C’est toujours cool de savoir ce que MV fait comme première impression!

      GD

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  12. Bonjour Guillaume,

    Bonne initiative.

    En bout de ligne, ce qui sera intéressant de voir c’est le rapport entre les dépenses et revenus.

    Combien ont couté l’album, la prod, le marketing (ex: pleine page dans le VOIR), relation de presse, en plus des pressings de CDs, design graphique, photos etc?

    Autrement dit, sans les subventions, est-ce qu’avec les ventes, le publishing, les cachets des shows etc à venir ce sera possible de ne pas être dans le rouge?

    MV semble avoir un grand bassin de fan, mais est-ce qu’au QC les fans peuvent faire vivre le gérant et ses 5-6 membres! La est la grande question.

    Bravo pour la transparence Guillaume, ça ne peut qu’être bénéfique pour tous.

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    1. Bonjour Dave,

      Bien sûr, l’avenir documentera cette stratégie de mise en marché.

      Un truc intéressant avec le numérique, c’est qu’il en coûte rien (ou presque) pour distribuer sa musique. Lorsque l’on met un disque en magasin, on doit nécessairement le faire fabriquer à raison de 500 copies minimum. On doit aussi convaincre un distributeur de payer son représentant, son livreur, ses administrateurs, etc… pour assurer la présence de ses copies en magasin. Et la vente n’est toujours pas garantie. Et si le disque ne se vend pas, on doit payer des frais pour le ramener au bercail (frais de retour). Donc, dans tous les cas, sortir un album représente dès le départ un risque. De plus en plus, d’ailleurs comme j’en parle dans cet article.

      Maintenant, l’opération Richard Desjardins 2.0 (i.e.: prévendre un album pour le financer) que MV a fait entre le 10 décembre 2009 et le 18 mai 2010 a permis à 629 personnes de payer 35$ pour soutenir MV en studio durant 6 mois. Ces personnes ont tout mon respect et la reconnaissance profonde de MV. Certes nous les avions déjà rejointes à la base via la distribution gratuite du deuxième album Friterday Night; ils nous avaient gentiment donné leur courriel contre l’album précédent. Ce travail à perte au départ a permis à MV de développer une relation avec ses fans; une inestimable valeur… Avec l’aide de Musicaction, des fans de MV et des revenus de spectacles clairsemés en 2010, MV a pu mettre au monde cet album qui est maintenant distribué en magasin avec Outside Music et via la boutique en ligne de MV.

      Pour aborder l’aspect Publishing (ou des «Éditions», soit la gestion de l’exploitation du droit d’auteur derrière la musique de MV et ses collaborateurs), disons que plus d’oreilles connaissent la musique de MV, plus les Telus et Bell de ce monde risquent de vouloir payer pour squatter la notoriété de la musique de MV. C’est mathématique; les gens achètent ce qu’ils connaissent ou les trucs qui sont associés à ce qu’ils connaissent. Comme c’est le cas avec Telus; leurs services me semblent tout d’un coup vachement plus sympathiques depuis qu’ils utilisent la musique de La Patère Rose, Radio Radio (excellent d’ailleurs, ces hippopotames dans l’eau). Si tu regarde le tableau dans cet article, tu remarqueras que toute la dimension des éditions reste encore un énorme potentiel pour MV.

      Pour ce qui est de ta «grande question», permets-moi cette «grande réponse» remplie d’espoir : afin de faire vivre MV (c’est à dire les 5 musiciens et les 3 membres de l’équipe de production / gérance autour), je reste extrêmement positif puisque le marché de MV n’est heureusement pas restreint au Québec. J’imagine que la musique de MV a de quoi intéresser quelques-uns des 1,3 milliard de Chinois, des 1,1 milliard d’Indiens, des 500 millions d’Européens, des 300 millions d’Américains, des 140 millions de Russes, des 127 millions de Japonnais, des 82 millions d’Allemands, des 64 millions de Français, etc… À ce jour, MV est téléchargé dans 49 pays différents, selon la dernière analyse des adresse IP de nos fans.

      Je souhaite être le plus transparent possible quant à cette démarche de mise en marché. Parce qu’elle me passionne. Parce qu’elle renferme des tonnes de données intéressantes qui méritent d’être interprétées. Et comme je ne suis pas un grand scientifique, j’aurai nécessairement besoin de votre esprit critique et le doute que je n’ai désormais plus.
      😉

      GD

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  13. Guillaume,

    Allo Guillaume,

    Je suis abasourdie de ce que je viens de lire sur ton blog! Quelle horreur! Quand on pense qu’on paie 5$ plusieurs fois par semaine pour un café au StarBucks!!! C’est évident que les gens n’ont pas connaissance de la valeur du travail, le nombre d’heures et de jours pour chaque piste sur un album. C’est ça l’habitude de la gratuité avec la radio. Si les ondes devenaient silencieuses un mois, on comprendrait comment la musique est nécessaire dans nos vies. Pour nous remonter le moral, pour nous faire ressentir la tristesse ou nous faire prendre conscience, pour nous stimuler et nous faire bouger ou simpement nous rappeler une époque, une moment spécial… Preuve tout le monde a une chanson fétiche.

    Je suis encore plus insultée par V tv… Je suis écoeurée que ce soit toujours les plus forts, les plus riches, ceux qui parlent plus forts qui gagnent. Quand est-ce qu’on va se retourner vers l’intérieur et penser et agir avec profondeur. Je le fais parce que je peux; je sais que tu ne peux pas me poursuivre!!!! Wow! Bravo! À ce compte, j’vais voler ton sac, parce que je sais que tu ne peux pas me peter la gueule je suis le plus fort.

    Ou encore c’est les artistes ceux qui le font parce qu’ils le feront tout de même. Quand ça nous sors par les pores de peau la création… ya rien à faire on le fait pareil. On ne mets pas nos limites et même si on les mettait, un bassin immense d’artistes créent pour créer alors pourquoi nous paieraient-ils??? C’est gratos partout. Un pommiers ça fait des pommes.

    Alors lâchez pas, pour votre santé, votre harmonie votre pommier intérieur… espèrons qu’il y aura une p’tite gêne de la part de vos fans qui tranquillement démontreront de la gratitude à savourer vos pommes.

    Continuez d’être généreux les gars, ça donne l’exemple
    Céline Guindon

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    1. Salut Céline,

      Un pommier, ça produit une pomme : un produit rival. Un studio d’enregistrement, ça produit désormais (depuis l’arrivée du double tape deck, du graveur de CD et d’Internet) un produit non-rival. Voilà le fondement de cette crise que vit l’Industrie. Mais, comme chaque problème amène une solution, je te propose de lire cet article que j’ai publié et qui démontre bien que les produits non-rivaux ont désormais une grande utilité : celle de faire vendre les produits rivaux.

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  14. salut tout le monde, dans un premier temps j’spr q les acheteurs en question recoivent automatiquement cet article.

    en deuxième : ça coûte combien une balle de fusil??? p-être qu’on serait mieux de faire un gros suicide collectif d’artiste!!!!! ou mieux encore d’en faire la mise en scène! j’ai aussi de la musique à vendre et franchement des fois j’pense q j’m mieux mourir avec q de me désâmer pour des gens qui me prenne sans scrupule ce q j’ai de plus cher….ben franchement les enfants ça me serre la gorge…pas full encourageant mon commentaire…tan pis..Q même Misteur Valaire YOU ROCK!!!

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  15. super ton billet. Perso, je suis une payeuse à retardement (et p-e que c’est le cas de fans qui ont donné 0$???). J’ai eu accès à Golden Bombay gratuitement via qqun qui est allé au lancement. Après 1 semaine d’écoute, je suis venue payer 20$ pour « la cause » car avant toute chose, c’est un maudit bon album.

    Si l’album avait été so-so, je ne suis pas certaine que je serais revenue ou que j’aurais voulu voir le groupe en spectacle. Là, j’attends la tournée avec impatience et j’espère sincèrement que les gars vont continuer à faire assez d’argent pour en vivre et nous faire « cadeau » de leur super bidouillage.

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  16. Salut,

    Bien intéressant tout ça. Un autre argument allant dans le sens que la musique ne doit plus être considérée comme un produit commercial, mais davantage comme un tremplin permettant d’accéder à de véritables sources de financement (spectacles, merch, pub, apparitions télé, etc.)

    Que ce soit pour le meilleur ou pour le pire, la musique doit maintenant surtout permettre au band de se faire connaître. La « popularité » ainsi engendrée sera, elle, garante de revenus intéressants. C’est pourquoi je persiste à croire qu’il faut non seulement permettre au gens d’accéder gratuitement à la musique, mais surtout les « forcer » à l’entendre.

    Les sites spécialisés sont donc certainement utiles, mais ô combien insuffisants. Une toune doit d’abord être entendue pour être téléchargée. La radio est encore un bon moyen, mais câlissement moins efficace qu’avant… En termes de bons moyens, je pense surtout à la pub (Dans mon Jacuzzi et Telus, Feist avec Apple), aux génériques de capsules web, courts métrages, thèmes de cabarets (cabaret biodégradable, le cabaret insupportable, cabaret libre influence) et même la musique de V…

    Tant mieux si des gens payent encore volontairement pour la musique (ce que je comprends très mal, y a une notion de pitié là-dedans…), mais je crois que ton 3,08$ n’ira pas en augmentant. Sauf s’il est acheté pour utilisation commerciale, ce qui assurera diffusion, ce qui entraînera des dough lards.

    Au plaisir mon cher!

    Frank

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  17. … il y avait déjà longtemps qu’on le savait qu’une toune à 99¢ c’était trop cher 😛 …
    De plus, les common licence ne sont pas encore bien comprise icitte au pays des bucherons !!!
    …mais merci MV de montrer au québécois qu’il existe autre chose que kevin parent qui mange une volé pour faire parler de sa musique 🙂 … Pis aye Tévé Saison V… fais pas de farce avec MV 😀

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  18. Les 1,8% indispensables au développement de la carrière de MV. Ceux qu’on a envie de prendre dans nos bras, de les serrer très fort et de leur dire Merci à tout jamais!

    C’est réciproque, nous aussi on veux vous serrez dans les bras en vous disant Merci de créer une musique si MAGIQUE! Mais encore, d’avoir cette disponibilité et reconnaissance envers vos FANS, c’est CARRÉMENT Génial!

    J’adore ton Blogue Guillaume, disons que c’est enrichissant!

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  19. Les chiffres sur la consommation de la musique numérique de MV sont vraiment intéressants. J’évalue que le tiers des consommateurs précoces (avant-gardistes) sont des « nerds loyaux » qui aiment déguster la musique comme on dégusterait un bon vin. C’est eux qui d’habitude aiment avoir une copie physique de l’album (vinyl, cd) et lire les crédits de l’album. Les statistiques qui démontrent que 30% des gens ont payé 5$ ou 10$ ne m’étonnent donc pas.

    Avant, LES GENS EN GÉNÉRAL (environ 60% des acheteurs), dans ce cas le 50%, achetaient l’album parce que la toune 3 et la toune 8 étaient « ben bonnes » parce qu’ils l’avaient entendus à CKOI ou encore enregistraient le 6 à 6 sur une cassette. Ces GENS sont maintenant les ados « iCool » qui téléchargent les dernières tendances sans payer. Ça n’a pas changé.

    Voilà mon analyse de la situation. Peut-être que ça va changer avec le temps…

    Adler

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  20. Assez Intéressant 🙂

    C’est un peu aberrant par contre de considéré qu’un album devrait rien coûté!
    J’ai moi-même pris le premier album de MV gratuitement mais ensuite je l’ai acheté!

    Même chose pour le deuxième. Les gens sont de plus en plus  »cheap » et vont vers la facilité… dommage!

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  21. Je trouve cela super intéressant de lire ce genre de statistiques…pour moi c’est toujours plus intéressant d’avoir l,album en main et d’encourager le band mais bon..je suis encore de la vieille génération qui ne download pas de musique sur le web et je tiens à rester de même !!!

    C,est fou comment les jeunes ( je ne veux pas généralisée mais les chiffres parlent d’eux même) ne sont pas habitués de payer pour de la musique…c’est à croire qu’ils n’ont aucune idée du travail des gars et de comment ils font pour vivre….

    Continuez !!! Y’a encore des gens qui désirent vous voir sur la scène musicale longtemps et qui sont prêts à payer votre album pour vous aider à y arriver !!!

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  22. Comment voulez-vous que je décide de la valeur d’un album sans l’avoir entendu une seule fois ? Je suis prêt à payer davantage pour un « bon » album qu’un « mauvais » album. Mais vous ne donnez pas la possibilité d’évaluer l’album sans fixer son prix au préalable… Alors qu’il aurait été si simple de proposer quelques extraits.

    Pour moi une partie non négligeable des gens qui ont payé 0$ l’ont simplement fait pour pouvoir écouter l’album une première fois et c’est une erreur de les inclure dans le calcul du prix de vente moyen.

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