Demande variée pour Golden Bombay de Misteur Valaire

Depuis le 18 mai 2010, soit près de 5 mois après son lancement, l’album Golden Bombay de Misteur Valaire indique une demande d’environ 15 000 copies.

Pour aider ma tante (qui a horreur des chiffres) à comprendre de quelle manière la musique de MV est consommée, j’ai pensé vous illustrer ce qui se passe généralement avec 12 albums de MV :

  • 5 albums physiques (CD, Vinyle) sont achetés en magasin ou en concert;
  • 1 album numérique est acheté sur iTunes;
  • 4 albums numériques sont téléchargés sur le site de MV, au prix populaire de 0$;
  • 2 albums numériques font l’objet d’un téléchargement accompagné d’une somme choisie par le fan, généralement 7,07$ (en moyenne).

Voici donc un petit tableau pour les visuels :

Règle générale, les ventes mondiales de disques physiques ont chuté de plus de 50% depuis 10 ans. Depuis, les ventes numériques tardent à rattraper cette perte et elles ne représentent que 20% de compensation. Force est d’admettre que 30% de la consommation de musique se fait ailleurs, dans des endroits insoupçonnés du Web, entre autre.

Chez Misteur Valaire, 4 fans sur 12 préfèrent ne pas payer pour leur musique, soit 33,3% de la demande de MV.  Rien n’est très scientifique ici comme réflexion… Mais on dirait qu’il y a une constante; autour de 30% des gens ne consomment désormais plus la musique en y associant une transaction payante.


42 commentaires sur “Demande variée pour Golden Bombay de Misteur Valaire

  1. Joli feedback de Misteur Valaire et belle eprésentation graphique.

    Je trouve votre conclusion « Mais on dirait qu’il y a une constante; autour de 30% des gens ne consomment désormais plus la musique en y associant une transaction payante. » un peu cavalière car vous n’avez pas de données des acquisitions gratuites de l’album hors site MV. 30% des « fans » qui se déplacent sur le site, quid de l’audience globale de Misteur Valaire.
    Si les ventes numériques ont du mal à générer des ventes, une chose est sur, 7 fans sur 12 optent pour le numérique.
    Ce qui n’est pas mesurable, c’est l’effet sur les ventes physique te numérique de la mise à disposition de l’album en ligne en « pay what you Want ». Baisse du digital sur iTunes et hausse du physique ? Impossible de connaitre l’effet du « pay what you Want »
    Ca représente quel volume de vente un misteur Valaire ?
    Bien bel article en tout cas, félicitation !

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    1. Donc, si cette analyse ne peut tenir compte des Torrents et Limewire de ce monde, est-ce que ça voudrait dire qu’il y en a plus qui téléchargent la musique sans payer?

      G.

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      1. Arf !
        Connaitre le nombre exact de download 100% gratuit pourrait être une bonne indication mais c’est un peu chaotique d’avoir des données un peu propre (t puis quand tu ne paye pas ton torrent, tu télécharges un peu à l’aveuglette).
        Ils sont surement largement plus que 33%. Le pay what you want a t il permi de les orienter vers le site de MV plutôt que leur torrent favori, voilà une données qui serait bien sympatique à connaitre mais là aussi, belle galère pour l’avoir.
        1/3 de non payant, en bon français, je trouve ça faible ^^ Alors bravo à vous pour ce beau taux de transformation 😀

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  2. Il serait des plus intéressant de pouvoir un jour savoir si les consommateurs non payants vont aux concerts ou payants, non-payants ou s’ils ne vont pas du tout aux concerts.

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    1. Bonjour Marc,

      Ce que je peux te dire, c’est que sur les (plus de) 23 000 courriels que nous avons dans notre banque de données – récoltés en échange de la musique de MV -, le taux d’ouverture des courriels envoyés se situe autour de 25%. Il y a donc une «communication» entre MV et 5 750 de ses fans, d’une manière ou d’un autre, ce sans frais publicitaire ou sans tenir compte de l’effet des relations de presse. Sur cette quantité de fans dits «joignables», on évalue que 54,75% sont situés dans la grande région de Montréal. Ce qui représente environ 3 150 fans dans cette région. Au sortir du Métropolis ce mercredi 20 octobre, nous pourrons conclure avec précision en quelle proportion les téléchargeurs de MV (payants et non-payants) consomment le spectacle de MV. À vue de nez selon les ventes à 48 heures de l’événement, je peux déjà en conclure qu’il y a plus de 50% des téléchargeurs de MV consomment aussi le spectacle de MV.

      Dans tous les cas, même si on ne peut faire de corrélation directe entre le fait qu’un consommateur «non-payant» consomme ou non le spectacle, il est assez exceptionnel qu’un groupe avec «3 ans d’âge en mise en marché» en arrive à remplir le Métropolis de Montréal (salle de 2300 places). Pour info, à pareille date l’an passé, MV remplissait le Club Soda de Montréal (850 places). Aussi, à pareille date l’an passé, MV remplissait le Batofar à Paris (300 places offertes gratuitement); cette année, c’est 377 ventes et 123 invités à la Maroquinerie (salle de 500 places située dans le 20ième, à Paris). On évaluait à 9% le taux de téléchargeurs «français de France» l’an passé. Il est à 22% en octobre 2010, un an plus tard. Voyons voir quel genre de chiffre représentera l’assistance en concert de MV, lors de leur prochain passage à Paris, au printemps 2011.

      Nous avons remarqué qu’il y a une corrélation entre le nombre de téléchargements (payants ou non) et l’assistance dans les salles. Cela semble peut être évident, mais nos chiffres prouvent que les gens consomment en spectacle ce qu’ils ont préalablement entendu. Et ce téléchargement en mode «Pay What You Want» nous donne toutes les chances du monde de joindre un maximum d’oreilles.

      MV est un groupe à spectacle (comme le témoigne cette vidéo : http://video.mv.mu), ce qui aide certainement à attirer les consommateurs de leur disque dans les salles.

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  3. Bonjour Guillaume,
    je suis certaine que ta tante a tout compris parce que même moi, j’y ai vu clair!
    Cette petite étude est fort intéressante, et s’illustre ici de manière amusante (pas de problème pour ton graphisme!) mais en fait, cela fait varier tes pronostics de juin (était-ce juin?) selon lesquels on vend plus en numérique. Cela contrarie quand même aussi l’idée généralement répandue dans l’industrie voulant que le disque physique n’a pas d’avenir commercial. Je fais remarquer que la même chose est arrivée au disque vinyle et qu’on note en ce moment une importante recrudescence de sa popularité dans le public et chez les artistes.
    Enfin, ce ne sont là que des petites observations…
    Merci pour ces infos,

    Isabelle

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    1. Bonjour Isabelle,

      En effet, si on compare les chiffres de Juin 2010 à ceux d’aujourd’hui, on remarque que «plus on s’éloigne de la date du lancement, plus la moyenne payée diminue» (moyenne payée de 7,36$ à 7,07$). En d’autres termes, les «vrais fans» consomment en payant plus cher, plus rapidement, alors que les «fans curieux» ne prennent pas trop de risque pour se procurer l’album.

      Aussi, on remarque qu’au lendemain du lancement de l’album Golden Bombay, 61% des gens ne payait pas pour leur musique; 68% aujourd’hui, 5 moins plus tard. Il y a vraisemblablement plus de «fans curieux» qui téléchargent MV aujourd’hui.

      Un constat demeure : les gens achètent ce qu’ils connaissent. Il est donc fort logique que les «fans curieux» d’aujourd’hui deviennent les «vrai fans» de demain.

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  4. Interesting!
    J’espère que ta tante comprendra! Pas si mal non plus tes rondelles de disques…le orange ressemble un peu au rouge…j’aurais peut-être choisi une couleur tendance du style…fushia bonbon…hi hi.
    à ++Suzie

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  5. Et si tu payais les gens pour qu’ils consomment ta musique!!!! Imagines un budjet promo de 20,000.00$ et que chaque personne qui download ta musique, tu lui envoies .50$ à 1.00$ alors avec un budjet de 20,000.00$ tu atteindrais 20,000 voir 40,000 ventes…Imagines une nouvelle manière de voir les choses…on achete nos acheteurs…

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  6. Pour ma part, la musique électronique (téléchargé)
    n’a pas la rigidité d’une copie tangible.

    Surtout si le groupe est excellent et que le show est sublime.

    J’ai donc payé tous mes albums de MV et j’en suis fiers.
    2- albums acheté en concert
    et Golden, acheté en avant première sur le WEB.

    La démarche de donner la musique est extrèmement interessante.
    J’ai téléchargé gratuitement l’album à plusieurs reprise (dans le temps ou vous aviez décidé que c’était gratuit (Friterday). Afin de faire valoir le groupe ou
    d’écouter du MV sur un ordinateur qui n’en avait pas.

    Il serait intéressant de savoir si les gens ont pu la téléchargé plusieurs fois. Il faut à ce moment considéré comme transaction payante une fois et le reste comme un accès gratuit à ce qu’ils ont déja payé.

    Bonne continuité.
    Longue vie a MV.

    Hyper tordant, votre spéctacle du Festi-Jazz de Rimouski.
    J’étais de ceux qui sautait dans les aires…When the beat stop….

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  7. La chute des ventes de CD physiques est une réalité que l’on connais depuis maintenant plusieurs années. Ce n’est vraiment pas évident pour les groupes d’aujourd’hui de contrer cette réaction. L’idée de l’offrir au prix désiré sur le web n’est pas mauvaise, mais je suis étonné que la majorité des gens ne veulent même pas déboursé 1$. Tout de même, la moindre des choses serait de vouloir encourager le band. Et une question me viens à l’esprit, est-ce que c’est même gens se disent qu’ils préfère mettre leurs argent dans l’achat d’un billet de show? Dans ce cas, il y aurait peut-être un équilibre… Je suis étonné malgré tout que 5 personnes sur 12 achètent encore en 2010 le CD physique, j’aurais pensé qu’il y en aurais beaucoup moins…

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    1. Bonjour Jimmy,

      Pour répondre à ta question, même lorsque le fan choisi 0$, il nous donne son courriel. Et c’est avec ce courriel que nous pouvons lui communiquer les dates de concert dans son coin de pays. Pour info, MV revient de France et a réussi à remplir ses salles à plusieurs reprises sur une tournée de 9 dates, dont une à la Maroquinerie où le groupe a offert une de ses meilleurs prestations à vie devant 377 fans payants (à 16 Euros) et 123 invités, dont une cinquantaine représentant la crème gratinée de la filière musicale française. À 500 c’était légalement plein; 30 personnes se sont buté le nez sur la porte…

      Donc, j’imagine que donner fait vendre.
      🙂
      Guillaume

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      1. Alors il y a probablement un équilibre… les gens achètes moins, mais ils vont plus souvent à des shows. Alors si c’est toujours comme ça, la chute de vente de CD physique et même celle de CD sur le web n’est pas si grave… tant que les gens compensent par l’achat de billets. Non?

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    1. Limewire et autres Bit Torrents de ce monde.
      En fait, demande aux créateurs de l’HADOPI, ils te diront mieux que moi.
      🙂

      G.

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  8. Ça fait plus de 10 ans que je suis convaicu que le concert ‘live’ est notre ‘entrée d’argent’ la plus certaine……au temps des CDs..ils étaient immédiatement copiés et re-copiés …lire : piratés.

    Et tous ceux qui, depuis 2005 en tout cas, augmentent leur consommation de musique via Youtube ( gratuit) ? Pas trop payant pour les artistes cette nouvelle technologie…heureusement que la qualité sonore reste encore à désirer.
    Difficile à interpréter, celle nouvelle donnée.

    Merci de votre travail à décortiquer votre produit, Mister Valaire.
    Sûrement un découpage semblable pour plusieurs autres.

    Richard R

    Québec.

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    1. Bonjour Richard,

      Pour info, la possibilité de pouvoir «attraper» le son dans les air et de le fixer sur un support n’existe que depuis l’invention du phonographe / phonogramme, créé en 1877 par Thomas Edison. C’est cette avancée technologique qui a permis que l’on puisse considérer le son comme une «marchandise» que l’on possède.

      Ironiquement, c’est le progrès technologique qui nous a donné Internet, cette machine dont la nature même était à l’origine de «copier l’information militaire» afin d’en garantir l’accès, lors d’attaques nucléaires.

      Or, si l’on prend le temps de «mesurer» cette époque et de la comparer à l’histoire de la musique (qui a débuté avec l’homme, il y a plus de 1,5 million d’années), force est d’admettre que le petit 150 ans de règne de la «reproduction mécanique de la musique» aura été bien marginal, bien qu’il ait été très lucratif… 0,0001 % de l’histoire de la musique. C’est un millimètre sur un mètre ça! Et on pleure?

      On vient du «live». C’était comme ça avant 1877. C’était un monde où la prestation, l’«exécution» de la musique devant publique, l’accès privilégié à la musique était Roi. Je suis persuadé que nous y retournerons. La vie est cyclique. D’autan plus que le développement technologique d’aujourd’hui nous indique que nous nous dirigeons vers une époque où on accédera au contenu (ex. : Last-FM, Google Documents, etc…), plutôt que de le posséder.

      G.

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  9. La musique n’est pas en état de crise, elle est en profonde mutation. Devant la multiplication des artistes, grâce a la facilité de production et surtout grâce a l’accès au monde entier (Internet) . Tout a changé et tout continu de changer. Les labels se numérise, les promos se lance a coup de mail, de facebook, ect… Un artiste peut se permettre de faire autant de vidéo-clip qu’il a besoin. Tout est devenu si accessible. Face a tout ça le show reste le seul moyen pour démontrer son talent. Il n’es pas si difficile d’imaginer un futur ou le cd aura disparu et pris la place du vinyl, comme objet de collection. Ou la musique circulera librement entre les gens. Les revenus des artistes seront divisé entre show, festival, pub, merchandising et performance tv. La bonne chose dans tout ça est que l’auditeur y gagnera en qualité musicale. Puisque seul les vrai talent arriveront a survivre. Au moins ca permettra de faire un bon ménage…

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    1. Mr-Ju,

      T’as peut-être l’air d’un utopiste en disant tout ça… mais c’est effectivement là qu’on se dirige.
      🙂
      G.

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  10. Y’a encore de l’espoir de voir des gens acheter leur musique peut importe la plate-forme!

    Moi je préfère toujours l’album acheté chez le disquaire !

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  11. Étude frappante! Il serait également intéressant de savoir le pourcentage des gens qui n’achètent pas les albums MAIS vont aux concerts. Et vis versa, s’ils n’achètent pas et ne vont pas à leur concert : la gratuité trop accessible – paresse sociétaire. Je suis simplement contente d’être de ceux qui achètent encore la musique qui sont présentement… en voie d’extinction.

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  12. Intéressante statistique.

    Le rapport à la musique a drastiquement changé au cours des dernières années. Nous sommes au beau milieu d’une révolution, et il nous est très difficile d’en évaluer les véritables impacts pour l’instant. La musique est tellement devenue disponible facilement et à peu (pas) de frais avec l’éclosion des supports numériques que les gens n’ont plus le réflexe de l’associer à une valeur monétaire, comme si la musique était un bien qui leur était dû, comme l’air qu’ils respirent. Il y a des avantages et des inconvénients à ce changement socio-culturel, mais force est d’admettre que nous n’avons pas encore trouvé la solution parfaite, ou du moins le compromis adéquat, qui viendrait minimiser au maximum les inconvénients tout en exploitant au maximum les avantages.

    Pour ma part, je me suis rendu compte que lorsque je débourse de l’argent pour un album « neuf », je le fais dans l’optique d’encourager l’artiste, comme si c’était devenu un geste de mécénat plutôt qu’un geste de consommation. Et l’artiste est devant le dilemme d’offrir un produit culturel ou de convaincre les gens de contribuer à sa « cause ». On verra bien ou tout ça nous mènera. Tant que la musique et les musiciens pourront survivre.

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    1. Salut Jean-François Fecteau,

      Je remarque que tu cherches à combler un besoin légitime : celui de participer, d’aider, d’encourager l’artiste. Ton amour de la musique interpelle la Mère-Thérésa en toi! 🙂

      En fait, dans la stratégie de mise en marché de l’album Golden Bombay de Misteur Valaire, nous avons tenté de combler plusieurs besoins chez les consommateurs.

      Certains consommateurs souhaitent découvrir sans risque la musique, sans dépenser pour quelque chose qu’ils ne savent pas s’ils aimeront; certains comme toi souhaitent «encourager» l’artiste. C’est un geste quasi-politique ou militantisme aujourd’hui. D’autres cherchent à acheter la musique, mais seulement dans un environnement de transaction qu’ils considèrent comme étant sécuritaire (ex.: iTune, zik, etc…). Certains cherche l’accessibilité, l’instantanéité et la «transportabilité» du format mp3. Certains cherchent un format particulier (mp3, wav, flac, ogg, etc…). D’autres préfèrent le tangible, la pièce de collection qu’est le CD. Certains préfère la qualité sonore du CD (comme du wav), d’autre préfère toucher, sentir, palper, mettre leur nez dans la pochette, collectionner, conserver. Enfin, certains préfère le vinyle, cet outil légendaire de collection, mais aussi ce morceau de plastique qui offre le son «vintage» de l’aiguille qui frotte.

      Bref, tant qu’il y aura des besoins à combler, je crois qu’il sera de notre devoir de chercher à les combler. Je pense qu’il faut être à l’écoute du consommateur. L’industrie du disque tarde à tendre l’oreille, à mon humble avis.

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  13. J’aimerais savoir si ces données prennent en compte les gens comme David plus haut et moi-même, qui payent pour le physique et downloadent gratuitement ??

    Le vinyle ne venait pas avec une dropcard, j’imagine que la plupart des gens qui l’ont acheté ne voudront pas, comme moi, acheter une deuxième fois l’album pour le download, et le feront gratuitement, il faudrait donc enlever une vente « pay what you want à 0 $ » pour chaque vinyle, et probablement une bonne partie des CDs vendus…

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    1. Très bon point Laurent. Nous n’avons pas conçu notre campagne de mise en marché en ayant comme prémisse de faire une «étude de marché». Il est fort possible que plusieurs consommateurs aient consommé le même produit, mais de 2 voire de 3 manières différentes.

      Il reste que si l’acte de télécharger gratuitement l’album Golden Bombay conduit vers une vente de l’opus dans un format connexe, c’est effectivement une bonne nouvelle.

      Mais je dois t’avouer que, même si nous avions les moyens de mesurer complètement la double consommation, nous ne pourrions jamais en arriver à mesurer la proportion exacte des téléchargements illicites, faits en dehors de notre environnement de téléchargement (LimeWire, Torrents, etc…). Les trous noirs du Web demeureront toujours, selon moi.

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  14. Bonjour, ceci est très intéressant.

    Je me nomme Christian Bélanger, et je suis designer graphique professionnel et beatmaker amateur.

    Voici quelques-unes de mes propres statistiques.

    J’ai décidé de distribuer mon premier album, Chopped Suite, gratuitement (avec la possibilité aux internautes de m’offrir un don en échange) pour plusieurs raisons que je nommerai pas ici. L’album s’est téléchargé 517 fois, et j’ai reçu 0,56 $ / téléchargement en moyenne.

    Quelques mois après la sortie de l’album, j’ai décidé de le vendre (pay your own price starting at $3 sur Bandcamp), et les téléchargements de Chopped Suite ont carrément arrêtées. J’ai donc décidé de redistribuer l’ablum gratuitement, et depuis, les téléchargements ont recommencé, mais bien évidemment, toujours sans offres de dons.

    Pour mon dernier EP, DOOMSTR EP, j’ai obtenu 6 $ pour 1 300 téléchargements, donc 0.004615384615385 $ / téléchargement en moyenne.

    Je peux donc affirmer le fait que les gens ne paient pas pour la musique qu’ils consomment.

    Si les gens payaient davantage, ça me permettrait de faire plus de musique et peut-être même éventuellement d’en vivre. Mais puisque je ne peux aucunement compter sur la musique comme source de revenu, je dois donc continuer de faire de la musique uniquement pour le plaisir, et ce, les jours de fin de semaine puisque je dois gagner ma vie le reste du temps.

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    1. Salut Christian Bélanger, aka DSTR.,

      Je peux te consoler en te disant que les gens achètent ce qu’ils connaissent. Il aura fallu donner 40 000 copies de Friterday Night avant de mettre en marché Golden Bombay en mode «Pay What You Want» et de combler près de 15 000 demandes en 5 mois, auprès de fans situés dans 98 pays différents.

      Donc, ce que tu vis présentement est normal. Donner fera vendre que lorsque tu auras réussi à stimuler une demande. L’industrie du logiciel l’a compris depuis des lustres; devine pourquoi ton gmail est gratuit et que tu as eu Word et Excel dans ton ordi, comme par enchantement? Freemium. Donner un produit d’appel pour vendre un produit premium.

      Tout ce que je peux te dire, c’est qu’il faut que tu t’investisses dans ton concert. Ton concert doit être un événement; un happening; un produit «premium».

      Pour info, il nous en coûte en moyenne 1,8 cent pour donner chaque album Golden Bombay (en mode «Pay What You Want»). Alors, lorsque je lis tes chiffres (6$ pour 1300 téléchargements, donc 0.004615384615385$ par téléchargement en moyenne), je me rends compte que celui qui fait de l’argent à tout coup dans cette histoire, c’est ton hébergeur, ton fournisseur de bande passant, bref, les Télécoms.

      Il est là, le nerf de la guerre selon moi.
      G.

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  15. J’ai télécharger l’album, j’ai écouté, je suis retournée l’acheter à 10$. Je l’ai ensuite télécharger à ma job, sur mon laptop et chez mes parents un week-end. Donc, selon mon cas, on enlève tout les gratuits.
    Bref, excellentes statistiques, merci, mais tellement difficile à interprêter.
    C’est tout de même un excellent indice, surtout le 7$ en moyenne, qu’on aime bien encore appuyer nos artistes.

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  16. A noter que je n’ai pas pu payer par Paypal… donc pour le moment j’écoute gratuitement… mais j’ai bon espoir de pouvoir payer un jour, et je suis prêt a mettre 10€ 🙂

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    1. Salut Prune,

      Tu pourras te repentir en venant au concert et en achetant la copie physique : CD ou Vinyle.
      😉

      Tu es dans quel coin de la France?
      G.

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  17. MAIS JE VEUX aller au concert… mais j’ai raté ceux d’octobre, j’étais aux USA… mais je les ai déjà vu 2 fois, a trois-rivieres et à Quebec.
    Pour acheter le CD/vinyle, ca se fait ou ?

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  18. Pour finir, je vous raconte ma rencontre :
    Je suis arrivé à Trois-Rivieres pendant le festival urbain. Dans le journal j’ai lu un petit encart sur « un groupe quebecois qui mix le hip-hop, l’electro le tout avec une bonne instru… »
    Le soir j’ai fais venir une cousine et deux cousins et le concert fut fantastique (mais froid…) !
    Le lendemain j’ai acheté ce que j’ai pu sur iTunes…
    J’ai telechargé Golden Bombay, mais impossible de payer par Paypal…

    Quand j’ai vu que MV jouait a Québec pour le festival du vélo de montagne (lol), j’y suis retourné avec une autre cousine…

    Bon, malheureusement, j’ai raté le concert en France.
    et la, je viens de reussir à faire un don, je préfere ca que d’acheter le CD (encombrant) ou le vinyle (on m’a volé mes 2 platines SL1200 MK2…)

    bref, voila ma life de nouveau fan de MV 🙂
    A vous de me dire si je rentre dans les statistiques. En attendant, MV est le bienvenue en France quand il veut, je serais la 🙂

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