Ventes d’albums au Québec en baisse de 6%

Selon l’Observatoire de la culture et des communications du Québec, les ventes d’enregistrements audio (tous supports confondus) ont chuté de 6% en 2010.

Les ventes d’albums physiques ont chuté de près de 12% (9,283 millions à 8,179 millions d’exemplaires), tandis que les ventes de formats numériques auraient augmenté de 40%. Bien que les singles numériques affichent une augmentation spectaculaire de 277% en 2010 (497 000 en 2010 contre 132 000 en 2009), la part de marché du numérique au Québec représente moins de 10% des ventes.

Voici un tableau qui démontre l’évolution des ventes numériques au Québec de 2006 à 2010, ainsi que la régression des ventes physiques. En analysant l’évolution moyenne des 5 dernières années, j’ai extrapolé un scénario prévisionnel jusqu’en 2016 (dans la partie plus pale).

Un avis sur “Ventes d’albums au Québec en baisse de 6%

  1. Des chiffres qui ne surprennent plus.

    Dans ton article précédent tu écris « La possession de la musique céderait-elle place à l’accès à la musique? ». C’est une évidence bien plus qu’une supposition. Et pas seulement en matière de musique.

    La grande révolution d’Internet, c’est ça… l’accessibilité. En musique comme ailleurs. Quand j’étais petite, les parents achetaient des encyclopédies à leurs enfants « pour quand il auront des recherches à faire ». Il n’y a pas si longtemps, on enregistrait les émissions de télé si on ne pouvait pas les voir à l’heure offerte par la station télé. Maintenant, mes filles font toutes leurs recherches sur des sites gratuits et elles utilisent les dictionnaires, dico de synonymes etc disponibles gratuitement sur internet (adieux encyclopédies et livres de références), elles écoutent leurs émissions d’I Carly ou autres quand elles le veulent à l’heure qu’elles veulent (la câblodistribution doit s’adapter aussi), elles ne jouent pratiquement jamais à des jeux de société type « board games »; elles jouent des jeux en ligne comme « Club Pinguin »…et oui, elles écoutent les chansons qu’elles veulent sur internet sans même sentir le besoin constant de se les approprier en les téléchargeant. Un clic et elles regardent un vidéo sur youtube en écoutant une chanson à la mode, et un autre clic sur « lyrics » pour chanter avec. Parfois ma plus vieille va prendre sa carte Itunes pour télécharger une chanson qu’elle veut vraiment sur son nouveau téléphone. Mais la plupart du temps, elle fait juste du « browsing » sans tenir à posséder ce à quoi internet lui donne accès. Quand on a acces à quelque chose, l’envie de payer pour se l’approprier diminue bien évidemment!

    Payer pour y avoir droit à « l’accès » est une chose. Les gens sont prêt à payer pour avoir « accès à l’accès ». Payer pour posséder devient alors moins tentant, voire inutile dans bien des cas.

    Il n’y a pas que le domaine de la musique qui subit les effets secondaires de l’accessibilité qui vient avec Internet. On lit les nouvelles en ligne plutôt que d’acheter un journal ou d’attendre l’heure du téléjournal. On magasine en ligne plutôt que de se tapper les petites annonces du journal ou de faire les magasins. On visionne la musique qu’on veut à l’heure qu’on veut sur youtube plutôt que d’écouter musique plus et d’attendre qu’on passe tel ou tel vidéo. Et comme dans toute société de consommation, demain est un autre jour qui nous offrira quelque chose de nouveau. Pouquoi vouloir à tout prix posséder ce dont on ne voudra sans doute plus dans un mois ou deux?

    Il n’y a pas que le domaine de la musique qui fait face à de nouveaux défis… mais il en font parti. Ce n’est pas en luttant contre Internet qu’on ira de l’avant, mais en trouvant des moyens de mettre cette accessibilié qu’Internet nous offre à notre service.

    Je crois qu’MV, comme bien d’autres, l’a compris.

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