Légifération de la revente de billets : un plaster sur le bobo?

Récemment, on pouvait lire dans le magazine Le Mensuel de l’ADISQ un article indiquant que le Ministre de la Justice Jean-Marc Fournier a déposé un projet de loi pour interdire les abus en matière de revente de billets de spectacles. Bien que cette démarche soit pleine de bonnes intentions, permettez-moi de la remettre en question.

«Comprenons-nous bien : je n’essaye pas ici de défendre les cyber-scalpers… Je prétends qu’une telle loi ne réglerait pas le problème de l’incompétence Web de nos billetteries officielles, serait inapplicable et n’aurait pour effet que d’envoyer les acheteurs sur des sites de revente de billets situés ailleurs sur la planète.»

En avril dernier, lors des récentes Rencontres de l’industrie organisées par l’ADISQ (dont je salue les remarquables efforts pour rendre l’événement plus «interactif»), nous avons pu assister à un panel intitulé Les «scalpers» de la Toile, animé par Valérie Lesage, journaliste pour Le Soleil, où siégeait Claude Larivée (Président de l’ADISQ et Président de La Compagnie Larivée Cabot Champagne), Lucie Rozon (Directrice générale et productrice exécutive, Les Productions Juste pour rire II) et Heidy Vaquerano (avocate chez LaPolt Law, P.C.).

Vraisemblablement, personne n’avait songé à inviter quelqu’un des cyber-scalpers de ce monde québécois. Comme si le débat n’avait pas à se faire en pleine connaissance de cause avec l’ensemble des acteurs concernés, en faisant le tour de la problématique. D’ailleurs, malgré cette omission, après plusieurs minutes de discussions «consensuelles» entre les différents panélistes, Éric Bussières (Président de Billets.ca) s’est invité au micro pour s’adresser à l’audience afin d’expliquer son travail; un travail nécessitant à tout prix de «sortir le premier sur Google et autres moteurs de recherche». À l’époque où le Web est plus présent que jamais, le référencement de l’information sur les concerts pour offrir des réponses aux questions des internautes est le nerf de la guerre. Peu importe le point de vue de Bussières ici, le «débat» était déjà clos; l’ADISQ avait déjà rédigé un communiqué qui a été envoyé aux médias dans les minutes suivantes.

Pendant ce temps, nos billetteries officielles en ligne traînent négligemment de la patte côté  SEO («Search Engine Optimisation» ou «Optimisation pour moteurs de recherche»). Afin de vous permettre de remarquer le genre de performances d’une de nos plus grandes billetteries traditionnelles, j’ai entré «billet u2 montreal» dans mon moteur de recherche préféré. Ceux qui font leur travail d’indexation des noms d’événements, d’artistes, de diffuseurs, des salles, etc… récoltent le fruit de leur travail; cela se traduit par une meilleure position dans les résultats de recherche. Ce n’est donc pas surprenant de voir les cyber-scalpers sortir en premier dans les résultats de recherche. Dormir au gaz sur le Web n’est pas payant à l’époque 2.0 de la musique. Que les gros joueurs se le tiennent pour dit; en tout cas, les petits l’ont compris.

Pour en revenir à ce panel sur les Scalpers de la toile, j’avais beau me concentrer très très fort pour compatir avec les panélistes qui se plaignaient des méchants scalpers devant moi, je percevais néanmoins une toute autre facette à leur problématique : devant moi se trouvaient de gens victimes de leur propre incompétence, de leur négligence et de leur inaction sur le Web, pendant de trop longues années.

Billetteries : Arrêtez de dormir au gaz!

Je ne suis pas un wizkid du SEO, mais j’ai cherché «SEO Google 101» sur Google et je suis vite tombé sur cette page et y ai téléchargé ce document. Des conseils aussi simples que ajouter des mots-clefs pertinents dans le lien (l’url) ou créer une page avec un lien permanent affichant du contenu pertinent pour pour chaque événement y sont indiqués. Or, on revient à mon exemple de recherche «billet u2 montreal» dans Google offre les résultats suivants :

Si on clique sur le quatrième résultat qui concerne le vendeur officiel (evenko.ca), le lien nous mène d’abord vers http://www.evenko.ca/fr/buytickets/event/4480/fr, qui lui, redirige le trafic vers http://www.evenko.ca/html/tickets/u2/index.html, où il faut cliquer sur le bouton «Billets» pour accéder à une page qui porte l’adresse https://wroom.centrebell.ca/eventShopper.html?lang=fr&preFill=1&wr=96d1a1e7-30b4-4bae-83f3-e6dfad36a3d2 qui elle, vous dit de commencer en appuyant sur le bouton «OK». Bref, si on se fie au petit cours de SEO 101 cité plus haut, la majeure partie des pages offertes dans ce méandre tergiversant ne comportaient ni de «U2» dans le titre de la page, ni de mention du mot-clé «U2» dans l’url. En revanche, ce qui sort en premier dans les résultats de recherche, c’est : http://www.billets.ca/concerts/u2/. Le nom du groupe recherché est imbriqué à même l’url (l’adresse de la page), ce qui est une des premières choses à ne pas négliger pour optimiser un résultat possible dans une recherche.

Pire encore… Prenons un exemple particulièrement éloquent. Au moment où j’ai débuté l’écriture de cet article (le 10 juillet 2011), une supplémentaire du spectacle de Misteur Valaire venait d’être ajoutée à un système de billetterie exclusif au Métropolis de Montréal. En plus, à ce moment, le groupe n’était toujours pas sorti en communication à ce sujet; le tout devait être annoncé dans les heures à venir. Or, en cherchant «billet misteur valaire» dans les moteurs de recherche, j’ai trouvé ceci comme résultats :

Remarquez que le premier résultat de recherche (billets.ca/concerts/misteur-valaire/) nous mène tout droit vers une page qui présente l’ensemble des dates à venir de l’artiste, dont celle du Métropolis du 10 décembre prochain (que j’ai d’ailleurs eu peine à trouver sur le site du vendeur officiel aujourd’hui…). Pour arriver à sortir les premiers, les cyber-scalpers doivent inévitablement payer du staff qui sonde sans cesse l’actualité des artistes et les nouveaux événements créés chez les billetteries officielles. Sans compter qu’ils ont aussi fait leur travail de SEO en «sqwattant» la notoriété de Bran Van 3000, La Patère Rose et autres mots-clefs qui résonnent dans la tête des gens.

Ironiquement, Lucie Rozon (Juste pour rire) affirmait durant le panel mettre plusieurs centaines de milliers de dollars (800 000$, si ma mémoire est bonne) sur la promotion d’un de ses plus gros humoristes. Or, si seulement 1% de son budget promo avait été investi sur le SEO de son artiste, Billets.ca et 514-Billets.com se seraient retrouvés vite fait aux oubliettes, voire relégués en 2ième page des résultats de recherches…

20 commentaires sur “Légifération de la revente de billets : un plaster sur le bobo?

  1. isssshhhh, ça fait mal ce cours SEO 101… merci guillaume.
    j’espère sincèrement que les yeux concernés (petits et gros) le lisent et se bottent enfin le derrière.

    on entend beaucoup parlé de «nous devons nous mettre à niveau des nouvelles (sic) technologies» et des «le web c’est le futur (re-sic)», «il faut faire des études et tout», etc…
    c’est pathétique.
    le québec est capable d’être sur sur la coche niveau graphisme, publicité, architecture (des fois), arts visuels, danse, cinema, musique, tonne de festivals, bixi et autre cirque du soleil, mais encore victime des méchants profiteurs du web.

    quel est donc ce vrai bobo sur lequel on veut mettre un «plaster»?

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    1. 🙂
      Le vrai bobo… c’est la vente!
      Suis-moi dans mon article qui sera publié sur la vente de billets au Québec. Je n’irai pas avec le dos de la main morte.
      À suivre.

      G.

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  2. Très intéressant et, comme toujours, un point de vue lucide, en accord avec la réalité d’aujourd’hui.
    La qualité du site billets.ca est telle qu’il semble le plus « officiel » des vendeurs et revendeurs.
    Les sites « officiels » sont construits par des programmeurs, ils coûtent cher et le résultat ne conviens pas aux utilisateurs.

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  3. J’ai fait un séminaire sur la Gestion des billetteries cet été, donné par M. Philippe Ravanas au HEC. Il était question de la revente des billets et à quel point cela permet de réguler le marché en attachant la valeur réelle des billets (ce que les gens sont prêts à payer). L’une des solutions trouvés par une salle de spectacle (j’ai malheureusement oublié laquelle) était d’inclure une section « Revente de billets » sur leur site. L’avantage y est pour tout le monde. Une personne peut revendre ses billets non utilisés, une nouvelle personne peut trouver des billets de dernière minute et la salle obtient un pourcentage sur la transaction effectuée. Non seulement cela garde le trafic sur la page de l’organisme, mais en plus ça entraine une meilleure fidélisation de la clientèle. Cette méthode est selon moi bien plus gagnante que les tentatives d’empêcher les reventes sur le web qui de toute façon auront toujours lieu, comme toute activité illégale!

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  4. Je constate en lisant l’article que ma compréhension du monde des scalpers est limitée.

    Ma boîte à poux réfléchit fort…

    Puis-je me permettre deux petites questions naïves?

    1) Qui sont les grands perdants dans tout ceci? les fans qui paient trop cher ?

    2) Devrais-je avoir de la compassion pour les billetteries ‘officielles’?

    p.s. En SEO, Les mots-clé ont une certaine importance, mais beaucoup moins qu’avant. Les votes de réseaux sociaux (‘like’, ‘j’aime’,’thumbs up’, etc.) ont de plus en plus de poids dans les résultats de recherche. Les liens entrants sont aussi un facteur important.

    Le mad scientist musical

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    1. Bonjour Claude,

      Voici mes réponses à vos questions :
      1) Qui sont les grands perdants dans tout ceci? les fans qui paient trop cher ?
      À mon avis, les grands perdants d’un travail des billetteries trop négligeant sont les consommateurs qui peuvent être floués par une présentation des résultats de recherches qui propose à l’heure actuelle les revendeurs d’abords, et les vendeurs officiels ensuite.

      2) Devrais-je avoir de la compassion pour les billetteries ‘officielles’?
      Non. Lorsque le fan de Misteur Valaire paye 4,80$ de frais pour un service de billetterie qui est vraisemblablement (et hors de tout doute) ultra incompétent avec le Web, j’estime que ce n’est pas une bonne nouvelle pour notre industrie, incluant le consommateur. Par exemple, lorsque MV affiche son prix à 23$ avant taxes et frais de service, il advient que le fan en bout de piste achète le billet à 31$. Or, si la billetterie faisait un travail de référencement adéquat de l’information sur le concert en vente, pour 4,80$ de frais de services, le fans aurait le loisir de voir s’afficher «en premier» la page officielle de vente (la destination ultime, là où on fait la transaction). Aujourd’hui, 4,80$ c’est trop fort payé pour un service de billetterie qui sort en 2ième page dans les résultats Google… Si on extrapole ce 15% de frais de services sur l’ensemble du chiffre d’affaire de notre industrie du spectacle musique, chanson et variété (202 M$ en 2010), c’est plus de 30 M$ qui par en fumée dans les poches de nos billetteries… celles qui font un médiocre travail sur le Web. C’est ça le vrai problème; la vente; et non la revente.

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  5. Il me semble y avoir plusieurs parallèles possibles à faire avec la situation de la revente de billets dont tu parles dans ton article et celle du téléchargement illégal de la musique…non? Les accusés semblent avoir le même profil (techno-intelligent) et les plaignants aussi (euh… qu’essez qu’on va faire??) Les moyens utilisés dans les deux situations sont similaires (inefficaces).

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  6. Une fois le billet est vendu à tout prix et avant la date du concert, les billets peuvent être revendus facilement par la puissance de la demande et l’offre … Notre culture est basée sur la demande et l’offre (Demand & Supply) cette loi est inutile…et changera rien. Tout le monde à le droit d’acheter un billet ou des objets d’arts de 100 $ et le vendre à un fanatique qui prête à payer 500 $…. Où est le problème..! Mois, Je suis pour le marché libre, et l’économie libre. de plus, beaucoup de gens acceptent des paiements en espèces sans reçu ces jours ! cette loi est une perte de temps, d’argent et d’énergie … Catch them if you can 🙂

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  7. Je suis d’accord avec l’idée de revente, mais il est tout aussi important d’empêcher l’attribution d’une valeur sur-gonflée au produit revendu. Malgré l’offre et la demande, il faut maintenir le concept de valeur réelle.

    C’est également dangereux d’accepter l’idée de marché libre… En regardant le marché immobilier et boursier par exemple, ce genre d’abus (spéculation et bulle immobilière) ne nous a mené qu’à des troubles.

    Il n’y a certainement pas de solution parfaite à cette problématique.

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    1. Quel danger d’accepter une économie libre ??? Je pense TMS Stamp, vous vivez une illusion. Le monde de l’art tout est basé sur une économie libre. Les Billets ont une vie courte, donc si je veux obtenir un billet pour voir U2, et je suis passioné à les voir, je vais payer 300 $ à 500 $ pour l’obtenir même si le prix initial est de $80.00.le monde fanatique de fans ne peut pas être tarifés. You want it, You get it ! Supposons nous, que Je suis un artiste ou une société de gestion (management company). Quand j’ai les billets vendu à un prix à mes fans et je suis heureux da le tarification initiale – Pourquoi devrais-je être gêné si elle a été revendue à un prix supérieur ? Oh please man enough Greed ! Get life ! Money makes the workd go round LOL and love fucks us all 🙂

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  8. Bonjour Guillaume,
    Ta perspective est très juste et met le doigt sur le vrai bobo, cad ceux qui n’ont pas encore saisi l’importance de s’adapter aux changements pour survivre dans la nouvelle économie.
    Cela est très bien illustré dans pour le cas de l’industrie de la musique dans le livre de Stevve Knopper « Appetite for Self-Destruction: The Spectacular Crash of the Record Industry in the Digital Age » :

    que je te recommande fortement si tu ne l’as pas déjà lu…certains parallèles s’appliquent. Beau travail.
    Louis Landreville

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  9. Le problème, c’est que les billetteries ne sont pas responsables du SEO. C’est la job du producteur – celui qui a déjà les bras plein d’autres préoccupations. La billetterie reçoit une part des frais de service, mais n’est pas tenue de faire du SEO. Et pour celle-ci, même si une augmentation des ventes signifie plus de revenus, ça ne compense pas le travail de SEO, car son revenu par billet est trop faible.

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    1. Bonjour M. Marchildon,

      Je ne suis pas d’accord avec votre théorie à savoir que l’optimisation (référencement) de l’information au sujet d’un concert (ou de billets à vendre) sur les moteurs de recherche coûte cher. À titre d’exemple :

      1) Misteur Valaire a choisi d’utiliser une plate-forme WordPress (avec un pluggin «Bodypress») comme coquille de son site Web; par défaut, le groupe jouit d’un référencement extraordinaire.

      2) Si vous cherchez «Billets Misteur Valaire Métropolis» aujourd’hui dans les moteurs de recherches, vous aurez Nightlife Magazine qui sortira en premier, suivi de Billets.ca, suivi de Mimosa.tv. Pour info, Mimosa.tv est une entreprise de création de contenus vidéos et de diffusion Web qui a vu le jour cet été même. Pour connaître personnellement les 2 personnes derrière ça, elles n’avaient que très peu de moyens pour réussir ce coup de force, à savoir de sortir en 3ième position sur Google, alors que Ticketmaster, celui qui propose la page Web ultime où se trouve l’information prisée par le consommateur, se retrouve aux oubliettes en deuxième page… c’est le vendeur qu’on paye 4,80$ / billet pour faire un job de référencement médiocre… voire absent.

      Bref, ça ne prend pas du cash pour clancher les revendeurs… ça prend un minimum d’effort.

      G.

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  10. Oui pas mal tres d’accord avec toi Guillaume.

    C’est malheureux des sites de reventes, mais si on interdit les Quebecois, ca va se ramasser ailleurs… Napster all over again.

    On ne peut pas blamer les sites de revente pour offrir un service que les consommateurs veulent… la loi devrait cependant assurer une identification claire des site de reventes… par rapport aux sites officiels.

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  11. Un point important: le référencement sur le web est crucial pour se positionner là où le client te cherche, et ne coûte pas des fortunes comme la promotion traditionnelle, ni n’exige d’ajout de main d’oeuvre considérable.

    Je suis rédacteur en chef d’un site nommé Sors-tu.ca, qui coiffe régulièrement les sites officiels d’artistes, de salles, de producteurs, de billetteries au sujet des événements qui les concernent.

    Nos efforts sont concertés, résultats d’une petite équipe bien informée et efficace, un point c’est tout.

    Ce n’est pas une question d’argent. Les billetteries officielles le prouvent: ils en font à la poche, de l’argent, et n’arrivent pas à la cheville des revendeurs et autres sites qui y investissent des sommes très modestes…

    Suggestion à l’ADISQ, RIDEAU et autres Spectra et Juste Pour Rire: engagez de jeunes professionnels au fait de ces tactiques, de cet univers. Vous en avez grandement besoin…

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  12. Les producteurs n’ont qu’à vendre les billets au juste prix du marché s’ils veulent éradiquer les revendeurs. C’est qu’en réalité, ils ne veulent pas prendre de risque alors ils permettent aux revendeurs d’acheter une grande partie des billets.

    Quiquonque a tenté par le passé d’acheter des billets à l’heure d’ouverture des « salles virtuelles » sait très bien que les revendeurs achètent plus d’1 % des billets disponibles. Lorsqu’à la minute 1 on a droit à des billets disparates et semi-obstrués… c’est tout dire.

    Facile de faire dire n’importe quoi aux chiffres. 1%, c’est possiblement 75% des billets d’Arcade Fire et 0% des billets de Lynda Lemay, d’Étienne Drapeau, de Corneille, de Nicolas Ciccone et de toutes les autres platitudes génériques.

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    1. Bonjour Charles-Antoine,

      Effectivement, c’est facile de faire dire n’importe quoi aux chiffres… surtout en commission parlementaire. À mon avis, le travail de référencement doit être fait chez les billetteries. Première étape pour mieux savoir quelle est la part réelle de marché des revendeurs. À l’heure actuelle, les revendeurs l’ont facile. Parions que si les vendeurs officiels (marché primaire) faisaient leur boulot de marketing jusqu’au bout (jusque sur le Web, surtout), les revendeurs n’auraient que 6 mois de survie devant eux.

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