En résumé : Favoriser le dialogue, la reconnaissance des savoir-faire et la concertation. Stimuler des projets collaboratifs plutôt que concurrentiels. Adapter le financement des diverses étapes de la création, de la production, de la diffusion et de la conservation de la culture. Fédérer et intégrer les fonctions culturelles pour créer des initiatives numériques rassembleuses dans différents secteurs d’activité.
Mes commentaires : Je suggère de créer à la SODEC et au CALQ de nouveaux programmes d’Aide à la synergie, gérés au cas par cas, ouverts en tout temps. Ainsi, une demande d’aide suggérant de nouvelles pratiques novatrices et/ou une demande combinant des programmes pré-existants (internes ou externes) pourraient être soutenues.
Aussi, la notion de «transparence» est cruciale. L’idée de subventionner le maillage entre intervenants d’une même chaîne est souhaitable au plus haut point. Cependant, la «culture de la concurrence» étant bien encrée au sein du «Top 10» des producteurs de contenus d’ici, il serait plutôt logique d’implanter un système de bonification des subventions pour toute entreprise divulguant publiquement le parachèvement de ses activités. En d’autres terme, à la place d’obtenir d’offrir 1,5 M au producteur du film Louis-Cyr, on pourrait lui offrir 1% de plus si tous les détails de son plan de commercialisation, ainsi que les résultats obtenus, étaient divulgués publiquement, sous forme d’un rapport téléchargeable pour qui s’en intéresse bien. 1% de plus, au profit des 99% autres… quel beau slogan de campagne électorale!
Dans le même ordre d’idées, toute initiative exploratoire en commercialisation devrait être accompagnée de l’obligation d’en partager les tenants et aboutissants; aussi, les initiatives collectives visant à créer des plateformes avec l’argent de l’État devraient donner accès à leurs codes sources pour tous projets complémentaires aussi soutenus par l’État (via API ou en mode Open Source). Ainsi, plutôt que de réinventer la roue à chaque nouvelle plateforme, toute nouvelle initiative pourrait recycler le travail de leurs prédécesseurs; les entreprises informatiques s’en mettraient moins dans les poches, au grand bonheur des contribuables.
À quoi sert la musique s’il n’y a personne pour l’écouter? À quoi sert une peinture s’il n’y a personne pour la regarder, pour s’y plonger? Il serait bénéfique pour la collectivité de ne soutenir uniquement que la création ayant un plan de diffusion (tout en gardant en tête que la contrainte d’avoir un «distributeur reconnu» devrait être abolie, pour être cohérent avec l’ubiquité qu’offre le Web.
Programme de formation par jumelage musique/affaires
Quant au groupe de réflexion musiQCnumeriQC, il propose la création d’un programme de jumelage entre un artiste et une personne de soutien d’affaires. Les deux préparent un dossier de candidature ensemble et, s’ils sont choisis, profitent des bourses existantes, potentiellement grâce à une synergie entre programmes de soutien existants (voir point 03 de ce document).
Enfin, il serait intéressant de tenter l’expérience d’un programme ministériel multipartite entre la culture (MCCCF), l’éducation (MELS), l’emploi (MESS), le tourisme (MT) et le développement économique (MDEIE) pour encourager les maillages entre jeunes ressources et projets artistiques, autour de programmes existants (tels Soutien aux Travailleurs Autonomes, Jeunes volontaires, Formation de la main d’oeuvre, Gestion de carrière artistique, etc.).