En résumé : Permettre aux citoyens de rencontrer la culture d’ici sous toutes ses formes. Rendre les contenus disponibles partout et en tout temps. Favoriser l’accès aux contenus culturels dans l’environnement mobile et par les médias sociaux. Assurer une présence des contenus culturels sur les vitrines existantes. Soutenir la valorisation des contenus dès leur création ou numérisation.
Mes commentaires : L’idée de mettre sur pied une «arrière-boutique culturelle» pourrait à la fois répondre au besoin d’archiver et sauvegarder notre culture en temps réel, mais aussi de rendre cette culture accessible aux exploitant$ voulant offrir – ou mettre en vitrine – cette culture, dans des angles, thématiques, modèles d’affaire et paramètres qui lui sont propres.
Par contre… À quoi bon offrir notre culture s’il n’y a personne pour la demander? Pour stimuler la demande pour notre culture, il faut d’abord l’offrir aux bonnes personnes, au bon moment. C’est bien connu : «les gens achètent ce qu’ils connaissent». Or, pour former des consommateurs de culture, il faut leur faire découvrir cette dernière à un moment où ils sont complètement réceptifs et ouverts : au coeur de leur enfance, de leur éducation. D’ailleurs, pourquoi ne pas fusionner le Ministère de la culture et celui de l’éducation? Un vase communiquant entre ces deux univers politiques est nécessaire pour stimuler adéquatement nos consommateurs de culture de demain.
Le programme de Sensibilisation à la chanson et diffusion pour le milieu collégial de la SODEC est excellent pour faire circuler l’offre culturelle d’ici auprès des jeunes adultes. Par contre, à mon avis, c’est «trop peu, trop tard». Le milieu collégial est trop en aval. Il faut étendre ce programme en amont, au primaire et au secondaire. Il faut stimuler la demande auprès de ces consommateurs avant même qu’ils n’aient accès à l’offre culturelle du monde entier (des États-Unis, pour ne pas les nommer…).
Dans les réseaux sociaux, les jeunes adolescents par «peer pressure» (influence sociale) adoptent des comportement de consommation qui s’accrochent aux modes, aux tendances. Par exemple : bien qu’excellente, l’auteure, compositrice et interprète Lisa Leblanc n’a aucune chance d’éclipser Lady Gaga ou Justin Bieber dans un environnement de médias sociaux. Par contre, il est un fait démontré qu’un enfant de 6 ans, une fois en contact avec le groupe de musique traditionnelle de son patelin, lui accordera autant de place dans son coeur, qu’à une Lady Gaga «surpromue» de ce monde. Il ne faut pas s’en formaliser si les jeunes d’aujourd’hui ne consomment pas leur culture d’ici, particulièrement lorsqu’on ne leur donne pas accès à cette culture en bas âge.
Même principe pour le langage : Le meilleur moment pour apprendre une langue, c’est en bas âge. Or, j’oserait m’aventurer jusqu’à prétendre que, pour assurer le rayonnement de notre culture à l’international, il faut d’abord savoir la présenter aux anglos… donc de parler leur langage !