
Lettre à Éric Ducharme de la SAAQclic, à Éric Caire et à Geneviève Guilbault :
Madame, Messieurs,
Dans le dossier de SAAQclic, nous comprenons qu’il s’agit d’un problème de gestion de projet.
Ceci dit, il y a un éléphant dans la pièce qui n’a pas été abordé : le code source. Est-ce que le développement informatique est codé en code source ouvert? Ou propriétaire?
C’est important comme notion, car du code propriétaire, c’est sous la propriété intellectuelle du fournisseur. Donc opaque.
Et il est impossible pour la collectivité d’auditer en temps réel le dévelopement d’un produit informatique dit «propriétaire».
En revanche, un produit développé en code source ouvert coûte 100x moins cher à développer; il peut s’appuyer sur le développement d’autres projets dévelopés en licences ouvertes; il permets le dévelopement de la main d’oeuvre à l’interne (des développeurs sur le «payroll» du Gouvernement); leur montée en compétence; de préserver cette compétence; de permettre le recyclage de composantes, etc….
Alors que le code source fermé demeure… fermé. Et le gouvernement demeure dépendant du code du fournisseur… donc du fournisseur.
Linux est le meilleur exemple. C’est le meilleur système d’exploitation au monde et ça fait 33 ans que tout le monde y contribue. Tout le monde « tape » dessus (genre, trouver des brèches de sécurité). Androïd se fonde dessus. Chrome se fonde dessus. Des tonnes d’autres. Bref…
Le leitmotiv à conserver (et c’est la même chose dans tout) :
«Argent public; code public»
Même chose en Culture :
«Argent public; culture publique»
Imaginez si on donnait 10 millions à un contracteurs pour faire 10 km sur l’Autoroute 10… Et après des dépassement de coûts, au moment de couper le ruban, on le payait pour son travail et on lui «cèdait» la propriété de la route. En lui donnant le droit de mettre des postes de péage dessus….
Ça serait de pousser l’insulte à l’injure, non?
Alors, voilà. C’est exactement ce qu’on fait en informatique avec les produits du gouvernement :
1. On leur donne un budget;
2. On leur permet des dépassement de coûts;
3. Lorsqu’ils livrent, on paye;
4. On leur laisse la propriété…
5. On les laisse nous vendre des licences d’utilisation de quelque chose qu’on a déjà payé pour et qui a proablement été fait à l’aide de… code source ouvert disponible sur GitHub,.
De quoi faire rugir d’indignation les radios poubelles, non?
Alors, vu que c’est abstrait, en informatique, personne ne comprend que ça revient au même que de donner l’autoroute au contracteur….
Il est juste là le problème, à mon avis.
Mais aucun journaliste n’a le temps de comprendre que, LE VRAI problème, ce n’est pas le travail du contracteur… Pas tant.
C’est sa propriété intellectuelle. ¯\_(ツ)_/¯
L’enjeu que tu soulèves est analogue à celui de la revente à l’étranger d’une entreprises culturelle ou d’un catalogue de productions qui aura largement contribué de fonds publics. Perte économique et perte de mémoire.
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