J’ai récemment rédigé un billet intitulé «La fausse bonne idée du Centre national des arts» que La Presse+ a accepté de publier dans sa rubrique «Opinions». Essentiellement, j’y soulève quelques doutes. Doutes que plusieurs partagent dans le milieu de la culture numérique.
Dans cet article, je prends l’initiative de dire tout haut ce que plusieurs pensent tout bas, en coulisses, comme en témoigne entre autres cette publication.
Bien entendu, l’annonce de l’opération du Centre national des Arts sur Facebook visant à provoquer une série de plusieurs concerts maisons, diffusés en direct sur Facebook a été chaudement accueillie par les artistes et leurs fans, de même que par l’ensemble des institutions culturelles.
Mais l’usage actuel de Facebook par notre milieu culturel gentrifie fatalement nos relations et nous mène – à mon avis – vers la perte totale de nos données relationnelles.
Ce qui a conséquemment un impact négatif sur notre «actif relationnel» et, à terme, sur notre souveraineté et notre diversité culturelle.
En cette période de crise covidienne-19, où de plus en plus de gens réalisent l’importance de la «consommation locale», cette lettre d’opinion dénonce une inconscience collective généralisée. Une inconscience profonde quant au fait que nous tous, les David de ce monde, nourrissons «post par post» le grand Goliath Facebook.
Or, plus que jamais, cette crise nous offre le temps de réfléchir et de recadrer nos actes; elle représente une réelle opportunité pour repenser nos stratégies afin de permettre enfin aux artistes de monnayer directement leurs relations avec leurs propres fans.
Ensemble, reconstruisons notre actif relationnel et notre souveraineté culturelle.
J’ai parlé de la problématique à Savoir-faire Linux, développeur de Jami, https://jami.net/. Bien que dans son état actuel la solution ne permette pas une réponse immédiate à la problématique, le tout est potentiellement possible selon une source très bien informée du dossier.
Jami peut rendre l’audio et la vidéo en haute qualité à un auditoire de pair à pair. Pour remplir la commande, il faudra l’asseoir derrière une solution de paiement. Pour rappel, Jami est une solution décentralisée tirant profit de la chaîne de bloc pour la répartition des appels (l’annuaire et la connexion). C’est donc un modèle qui rejoint la vision d’une gestion décentralisée et plus libre des communications.
Bonne journée !
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